Mes chers lecteurs, à l’instant où je vous écris la pression est à son comble. Comme beaucoup d’expatriés français (et autres d’ailleurs), je m’attaque après 6 mois de colocation, à la recherche d’un appartement. Quand je dis appartement, je parle d’un appartement avec un vrai contrat, une grosse caution et une agence. Pendant ces huit dernières années, je suis passée d’une colocation à une autre, toujours au black et souvent bien compliquée. Vivre avec des gens que l’on ne connait pas, c’est quand-même pas évident, cf. le film mythique de Klapisch, L’auberge espagnole !
La première colocataire que j’ai eue à Barcelone m’a annoncé au bout de deux mois qu’en réalité elle détestait partager son appartement et que ses parents allaient désormais payer la moitié du loyer. Merci et au revoir.
La seconde colocataire vient de me mettre à la porte, ainsi que notre autre colocataire. A vrai dire, on ne s’entendait sur rien : elle, maniaque du rangement, moi bordélique joyeuse. Mais surtout son mec, colérique et lunatique au possible. Bref, une historie impossible. Elle m’annonce mon préavis alors que je suis dans le sud de la France. Je passe le reste de ma seule vraie semaine de vacances à éplucher les annonces d’appartement. C’est décidé : Cette fois je serai à tout prix sur le contrat.
Premier constat : Chercher un appartement via les grands sites de location s’avère plus compliqué que je ne le pensais. La majorité des appartements sont gérés par une agence et les honoraires élevés, souvent 10% du loyer annuel. Je laisse tomber l’idée de trouver une piaule via un particulier, au vu des rares annonces en direct. Je contacte par mail des dizaines de personnes, idem pour ma copine avec laquelle je cherche un appart’ pour deux. Sur 30 mails, une, voire deux réponses. Mon conseil à ceux qui cherchent : Appelez directement. Par mail, vous n’aurez que très peu de retours.
Première visite : Un couple septuagénaire me donne rendez-vous devant un immeuble dans un quartier calme de Barcelone (Métro Alfons x). Le quartier est très agréable, beaucoup de verdure, peu de voitures. Ils me font visiter l’appartement et je comprends rapidement pourquoi il est si peu cher. Les pièces sont dans un état miteux, l’une des chambres n’a pas de fenêtre et l’électroménager date de Mathusalem. Si toutes les visites s’annoncent ainsi, je ne vais jamais trouver d‘appartement. Je me prépare mentalement à enchainer pendant 2 semaines les visites. Pas de chance, mon amie est en vacances en Russie et ne rentre que dans 3 semaines. Je suis donc celle sur qui repose la responsabilité.
Premier espoir : J’oublie de préciser que tout se fait en espagnol. Je dois téléphoner en espagnol, parler avec les proprios et les agents en espagnol. En fin de journée, je m’effondre sur mon lit, épuisée par tant d’effort. Mais je progresse, je baragouine de mieux en mieux. Comme quoi, la meilleure école de langue, c’est l’école de la vie. Ce petit couple de vieux est pourtant plein de ressources et m’annonce avoir un autre appartement sous la main. Je suis n plein doute compte tenu de la médiocrité des lieux visités auparavant. J’y vais quand-même. Le soir, je me retrouve devant un joli immeuble en pierre, dans une ruelle toute calme du Raval (plein centre-ville). Une cage d’escalier potable, un ascenseur, bref, je suis un peu rassurée. J’entre dans l’appartement et je m’exclame : Des poutres au plafond ! Ok ok, pas de balcon, pas de terrasse, mais un loyer abordable, des chambres spacieuses et lumineuses et pleines d’armoires pour nos garde-robes de filles. Cet appartement me plait.Il a beaucoup de charme, il est méga cozy.
Premier problème : Cet appartement je nous y vois déjà. La chambre a un coin bureau pour mon activité de freelance, le salon est assez grand pour y faire la teuf et y’a de quoi inviter les copines de France et de Navarre pour les vacances. Mais bien sûr, on ne loue pas un appartement en un claquement de doigts. Il y a des conditions à respecter (qui peuvent varier selon les cas) :
– 2 mois de caution pour un meublé
– 1 mois de loyer pour les honoraires de l’agence (ou 10% du loyer annuel)
– Le mois de loyer du premier mois de location
– Un compte en banque espagnol
– Un garant vivant en Espagne ou une attestation bancaire de 5000€ sur votre propre compte
– Un passeport
– Le NIE (Número de Identidad de Extranjero) difficile à obtenir quand on est freelance avec une activité basée en France. Pour ma part je ne l’ai toujours pas.
Bon à savoir : Sachez que « la Caixa » vous permet d’ouvrir un compte bancaire pour étrangers – à condition que vous ayez la sécurité sociale espagnole. Il est possible d’y souscrire via votre banque. Pratique ! Sachez que le compte est ouvert immédiatement et que vous obtiendrez votre carte de débit au bout de 3 jours ouvrés. Pour obtenir une carte de crédit, il faut avoir un salaire fixe ou des preuves de revenu. Du coup, je garde mon compte français, c’est plus simple.
Première joie : Après avoir parlé de chats avec le propriétaire qui est gaga devant les siens, je sais que j’ai mes chances. L’agence est d’accord pour me louer l’appartement. Parfois, il faut savoir un peu user de ses charmes (ne vous faites d’idées, hein !). La promesse de location est signée. Il ne me manque plus que l’aval bancaire et c’est bon.
Les premiers cartons sont déjà remplis et j’ai hâte de pouvoir décorer mon appartement selon mes goûts de blogueuse !
Et vous, vos plus grandes galères d’appartement ?
PS : Pour terminer la nouvelle pub IKEA sur la colocation. Sacrés Suédois !
Bon courage pour ton déménagement! le titre de ton article m’a fait pensé à notre expatriation à Marrakech. On appelait notre maison « l’auberge espagnole ». Nous y avons cohabité 8 mois avec un ami (que nous connaissions depuis longtemps). Nous avons également hébergé un couple d’amis avec leur fils (et leur chien 😉 ) durant plusieurs semaines. Bref, il était très rare qu’on ne soit que tous les trois. Les soirées de repos (la majorité de nos amis sont dans l’hôtellerie et la restauration) se finissait autour d’un barbecue à la maison et toutes les nationalités se mélangeaient. Bref que de bons souvenirs et je dois avouer que, de retour en France, notre appartement nous semble bien vide parfois 😉
Allez je file faire un tour sur ton blog que je découvre aujourd’hui grâce à la sélection HC 🙂
Mouhahaha cette pub ! j’ai tellement hâte de découvrir mon lit espagnol 😮 😮 😮 Plein de courage pour le déménagement et vivement mon premier voyage chez toi !!!
Darling, felicidades pour la Une 😉 Super pour l’appart alors ! Il se trouve où ? Au final nous on va aller habiter dans le haut du Raval près de Sant Antoni, crémaillères au programme en octobre alors ! Des bécots !
Ha idem, je reste fidèle au Raval, grosse teuf prévue !!
Waaaaaaw… Ça me rappelle mes galères lorsque j’ai débarqué à Madrid en janvier 2015 …..
J’avais réussi à trouver un stage pour valider mon master 1, restait le logement….
Contrairement à toi Anissa, je n’avais pas ta super-pêche ni ton optimisme 🙂
À un moment j’avais même réservé mon billet de retour…. Puis je me suis faite à l’idée de cohabiter avec des inconnus dans un appart de…. 9 pièces ! Une véritable auberge espagnole :))
Mais j’y ai fait une rencontre extraordinaire ….. Une personne comme j’en ai rarement vu…..
Aujourd’hui, je ne souhaite qu’une chose , c’est de retourner en Espagne. Je regrette juste de ne pas y être venue plus tôt !
Merci mille fois Anissa pour ce partage, tu as réveillé de très beaux souvenirs en moi. 😉
Ah ouais quand-même !! Quelle aventure…
Très cool ton article, contente pour toi que tu aies trouvé le graal, je mène le même combat à Paris, donc je comprends !
Oh la la quelle galère tout ça
Ca me rappelle un peu mon auberge espagnol à moi
Je suis partie valise + sac a dos en stage en Galice sans savoir ou je dormirais le soir
Mon tuteur par mail « mais tqt on va te trouver quelque chose je connais des gens et blablabla »
Bah ouais, à 20 h j’me baladais toujours avec ma valise de 25 kilos moi ahah
Mais bon; ça c’est la vie, pleins de doutes d’échecs de réussites de galères : ça forge 😉
Bon courage <3
Bon courage et esperons que ca marche 🙂
Je viens tout juste de m’installer à Barcelone et je suis rassurée de voir qu’il n’y a pas que pour moi que ça a été un vrai périple pour s’installer ! En tout cas, je suis contente d’être tombée par hasard sur ton blog, une vraie source de sourire quand on vit la même aventure 😀 Et une nouvelle page en favori !
Continue comme ça !
Bon, déja la video est privée. ( c’est extrêmment frustrant pour le lecteur )
Après, ton jean a des trous….( Ma machine à laver, pourrie, je l’avoue, a le même dé,faut. 😐 Elle modernise tes futs. sans parler des fois, où, elle force à l’investissement…)