Ces derniers mois je n’ai pas touché au blog. J’avais pourtant le temps de m’y mettre, écrire, de partager ce qu’il se passait sans ma vie à Barcelone. Pourtant, j’ai préféré refouler l’existence de Nomad’s Heart. Trop de choses se sont passées ces trois derniers mois et j’avais besoin de faire le point toute seule dans mon coin.
Le calme plat
En deux ans et demi, c’est la première fois que j’ai eu peur de ne pas assez gagner ma vie avec mes revenus de traductrice/rédactrice/CM. Les missions se faisaient rares et j’avais en permanence une boule au ventre à l’idée d’ouvrir ma boite mail vide. Le paradoxe dans cette histoire, c’est que je n’avais du coup pas non plus le courage de prospecter, d’aller de l’avant et de tenter de trouver de nouvelles opportunités professionnelles. Bref, les mots de mai/juin étaient tout bonnement horribles à ce niveau-là. Je ne sais pas trop ce qui a fait que la roue a tourné, mais en juillet j’ai de nouveau eu pas mal de demandes de devis, de coups de fil et de missions intéressantes. J’ai constaté que l’été est généralement assez bien rempli pour moi. Très souvent les clients préparent les contenus de la rentrée et ont besoin de traducteurs et rédacteurs. Je suis toute excitée à l’idée d’avoir PLEIN de boulot la semaine prochaine. Il n’y a rien de pire pour un freelance que de devoir se tourner les pouces à longueur de journée.
La boule au ventre
Même si j’ai une bonne visibilité sur le mois d’août et que je sais déjà que je vais gagner mon salaire moyen habituel, j’ai désormais toujours cette petite crainte de ne pas assurer au niveau financier. C’est évidemment bête puisque la peur ne sert strictement à rien, c’est une perte d’énergie ! La bonne nouvelle ? J’ai quelques chouettes nouveaux clients pour lesquels je fais des choses intéressantes et ça n’a pas de prix (enfin, si !). Il y a quelques semaines j’ai profité du calme pour actualiser mon site professionnel en ajoutant mes références clients. N’hésitez pas à y faire un tour. En moins de trois ans j’ai vraiment eu la chance de travailler pour des clients d’univers très différents – des grandes et petites structures. J’ai cumulé les expériences avec les agences et appris à gérer de mieux en mieux les relations avec mes interlocuteurs. Parfois je tombe encore sur quelques mauvais coucheurs, mais globalement les gens sont quand-même plutôt cool !

Prendre le recul nécessaire
Quand je repense à mon train-train quotidien parisien, je ne suis même pas sûre qu’il s’agisse bien de ma propre vie. Celle que je vis actuellement – avec ses hauts et ses bas – me correspond tellement plus. Le weekend dernier j’ai passé trois jours à la campagne avec des copains. Il n’y avait pas (ou presque) de wifi. Trois jours coupée du monde, c’était fantastique, un vrai luxe quand on est toujours aussi connectée (activité de freelance oblige). Au-delà de l’aspect reposant, j’ai pu passer en revue ces derniers mois. La campagne, c’est idéal pour prendre du recul, remettre les choses à plat. Je me suis rendue compte du chemin parcouru, notamment en rapport à ma dépression dont je parlais dans mon dernier article. Je vous parlerai plus en détails de l’évolution des choses dans un prochain article. Car tout n’est pas toujours rose, il est essentiel d’apprendre à être plus clément à son propre égard, accepter ses faiblesses et ses moments de doutes. Pour ma part, j’ai compris à quel point mon activité de freelance me donnait la sécurité et l’assurance nécessaire pour avancer dans la vie. L’inconvénient ? Quand le boulot ne va pas, je chancelle. L’avantage ? Je suis maître de mon propre destin et je peux prendre les choses en main. Et quand on prend les choses en main, la vie vous récompense. J’en suis le meilleur exemple – avec toutes mes failles, ma fragilité parfois exacerbée et aussi mon amour incommensurable de la vie – de ma vie.
Man soll nie anfangen aufzuhören, und nie aufhören anzufangen! (G.F.)
C’est encourageant 🙂
… j’ai adoré l’article.
Salut Anissa ! Tout d’abord félicitations pour tout ça, tu’ m’inspires beaucoup ! J’ai 24 ans et je travaille comme webdesigner / graphiste, et je me pose juste une question au sujet des « digitale nomades ». Comment faites-vous pour gérer le décalage horaire avec vos clients ? Je parle bien sûr les pour les appel tel / skype etc ? Bonne continuation !