Comme j’ai pu vous l’expliquer dans un de mes précédents billets, les nouvelles missions en freelance se font un peu rares en ce moment. J’ai donc investi toute mon énergie dans une de mes activités préférées… la prospection. Rien que le mot me fait froid dans le dos ! La plupart des freelances se reconnaitront, je pense. La prospection, c’est souvent beaucoup de travail investi pour un résultat assez médiocre. Une tonne de CV envoyés, mais des retours souvent absents ou infructueux. Il y a trois semaines, j’ai finalement décroché une nouvelle mission. Le début des emmerdes…
L’annonce
Je découvre l’annonce via les réseaux sociaux et me dis tout de suite « En voilà une mission qui pourrait m’intéresser ! » J’ai le profil et l’expérience nécessaires pour postuler. Du coup, sans plus hésiter, j’envoie un mail avec mon CV et un petit message expliquant mon intérêt pour la mission proposée. Le weekend passe et j’oublie à vrai dire ma candidature. Normal, j’ai balancé je ne sais combien de CV en l’espace de 2 semaines et je ne me souviens pas forcément de tout. Pourtant, le lundi dans l’après-midi mon téléphone sonne et une femme me demande si je suis toujours intéressée par la mission. BORDEL, mais de quelle mission me parle-t-elle ?! Finalement, mon cerveau se met en route et je me souviens. (Désolée, je ne peux pas entrer plus dans les détails). Elle m’invite à un entretien pour le soir-même. OK, j’ai top chrono 30 minutes pour regarder un peu plus en détails le site et ses services proposés. Je suis hyper contente, car le sujet m’intéresse réellement. (Non, désolée, je ne peux toujours rien dire !). J’enfile un blazer, je me coiffe (du moins, j’essaie) et je file au rendez-vous.
L’entretien
Outre le fait que je ne trouve pas la porte tout de suite, je suis agréablement surprise par mes deux interlocuteurs. Ils sont jeunes, dynamiques, volontaires… Bref, en réalité ça sent déjà un peu le roussi et la mentalité de start-up qui cherche des gens géniaux à prix réduit. Pourtant, j’ai décidé de ne pas me laisser influencer par mes expériences précédentes. Et comme j’ai besoin de boulot, je ne vais pas chipoter. L’entretien dure une heure et sans vraiment le réaliser, mon client potentiel énumère une quantité assez considérable de taches à effectuer au sein de cette mission. Je me dis que ce n’est pas tant que ça. Réseaux sociaux, rédaction d’articles, visuels à créer, newsletter hebdomadaire… Hum… C’est quand-même énorme pour un seul freelance. Surtout qu’avant, c’était un stagiaire en temps plein qui gérait tout. On passe donc à un job à temps plein à une mission en freelance. Je propose un devis en-dessous de ce que je facture – par peur d’un refus. Pourquoi ? Parce qu’à Barcelone il ne faut pas rêver, les tarifs ne sont pas les mêmes. Mais ce qui me chiffonne réellement ? La boite est installée depuis 3 semaines en Espagne et pratique déjà avec une désinvolture épatante les tarifs barcelonais quelque peu dérisoires. Chez eux, le passage de Paris à Barcelone s’est fait en un clin d’oeil. Malgré un tarif plus que bas, on me dit que je suis plus chère que les autres candidats. Euh… Que dire ? Je ne postule pas à un stage… Je suis freelance… Comme mes interlocuteurs sont sympathiques et savent y faire, j’essaie de jouer le jeu jusqu’au bout. Sourire, serrage de pinces et ciao ! Le lendemain, petit coup de fil de la boss qui me dit que je suis prise. Yeah, trop bien ! J’oublie ma première impression un peu mitigée et accepte. Après tout, il faut bien que je paie mon loyer.
La mission
Le lendemain, après avoir appris que j’étais prise, je passe au bureau pour un petit brief. L’autre boss m’installe la boite mail, un compte Slack et me file les identifiants des différents réseaux sociaux. Je rentre chez moi, la tête pleine de nouvelles infos. Premier constat : Rien ne fonctionne, aucun compte, aucun admin. Passons l’épisode où l’on me fait passer pour une idiote qui n’y comprend rien à l’informatique. L’erreur ne vient finalement pas de moi, mais j’en garde déjà un petit arrière-gout amer. Passons également que le client est très pressé que j’écrive mes premiers articles, mais que le WordPress ne fonctionne pas correctement… Des détails certes, mais qui en disent long. Et puis souvent ce ton un peu désagréable qu’emploient certaines personnes qui ont pris trop au sérieux les conseils en cours de management. On peut être patron sans pour autant être odieux ou écraser les freelances et employés. Le « management pour les nuls » me gonfle assez vite, surtout que je bosse finalement comme un âne, environ 8h par jour pour une mission qui me rapporte trois clopinettes (on est loin du SMIC horaire). Sans parler du fait qu’on voudrait que je sois un mouton à 5 pattes avec dix milles compétences. C’est là que je mets le holà, car je ne suis pas payée assez pour tant de compétences. D’ailleurs, je ne suis pas graphiste et je ne prétends pas l’être. Quand j’entame cette discussion avec le client, ce dernier réalise qu’en effet notre deal n’est pas terrible, ni pour lui (qui voudrait trois employés pour le prix d’un), ni pour moi (qui suis sous-payée et débordée). Je lui conseille vivement de prendre une personne à temps plein et non un freelance (en espérant que cette personne sera payée à sa juste valeur). Au bout de 10 jours de mission, on en reste là. Je suis soulagée, parce que cette mission me bouffait mon énergie et tout mon temps pour un retour sur investissement quasi nul. Eux doivent l’être aussi et cherchent sûrement quelqu’un qui sera un plus « corvéable à merci ».
La conclusion
J’ai essayé, vraiment. Mais je ne suis pas faite pour être un pigeon, ce n’est franchement pas ma vocation. Mon conseil : Dites stop plus vite que moi. Tant pis si vous gagnez moins à la fin du mois, mais ne bossez pas pour un client qui vous exploite. Ce n’est pas un client que vous voudrez garder de toute façon. Donc mieux vaut avoir du temps pour prospecter et trouver un client qui en vaut vraiment la peine. Car de tels clients existent ! Bien trop souvent les clients ne comprennent pas qu’il faut investir pour ensuite gagner de l’argent. Seul un freelance payé décemment payé fera du bon boulot sur le long terme. J’ai préféré passer mon tour, même si c’est un manque à gagner.
Et au final ils t’on payée ? vous vous êtes quittés en bon termes ?
Même si c’était voué à ne pas marcher, les petits échecs font toujours un peu mal au moral car on prend les choses pour nous à tort …
Super tes illustrations d’article , j’ai ri ^^
Oui j’ai été payée ! Heureusement !
Je souris. Parce que je suis freelance aussi et que tu dépeins avec tellement de réalisme certains clients…
Parce que ton conseil est judicieux. Parce qu’on ne va quand même pas se laisser marcher sur les pieds quand même 😉
Anissa, tu as totalement raison! Il ne faut pas se « prostituer » et surtout suivre son instinct. Cela sentait bien le start-up raté qui cherchait plutôt un informaticien pour régler leurs problèmes techniques, haha. Je recommande – si tu accepte aussi des missions germanophones – ce site web: http://www.dnxjobs.com (ils ne cherchent pas mal de gens Freelance et tu peux travailler d’où tu veux). Courage pour tes prochaines missions! Bises d’Haiti, Stefanie
j’adore tes articles sur la vie de Free Lance, je pense de plus en plus à me lancer, du coup ça m’aide beaucoup à appréhender la vraie réalité du terrain !
Merci de prendre le temps de partager tes expériences avec nous. Je me suis également lancée tres recemment dans la vie de freelance et je traverse actuellement cette phase si difficile de la prospection. Difficile car, comme toi, c’est un aspect du métier que je n’apprécie vraiment pas. D’autant que les réponses (positives comme négatives) sont très rares. Je m’accroche à l’idée que le plus dur est de trouver ses premiers clients… Il est donc très encourageant de lire le vécu de freelance déjà établies. Bon courage à toi pour tes prochaines missions.
Merci de prendre le temps de partager tes expériences avec nous. Je me suis également lancée tres recemment dans la vie de freelance et je traverse actuellement cette phase si difficile de la prospection. Difficile car, comme toi, c’est un aspect du métier que je n’apprécie vraiment pas. D’autant que les réponses (positives comme négatives) sont très rares. Je m’accroche à l’idée que le plus dur est de trouver ses premiers clients… Il est donc très encourageant de lire le vécu de freelance déjà établies. Bon courage à toi pour tes prochaines missions.
Ton billet résumé à lui tout seul pourquoi j’ai renoncé au freelance. Dans certaines branches on demande trop de compétences pour un minimum de salaire… et on finit par embaucher des stagiaires.
Aujourd’hui je bosse en start up. L’esprit me va bien, mais le stagiaire est roi ! D’un point de vue qualitatif je n’ai jamais compris. M’enfin… c’est sûrement moi qui ne comprends rien. 🙂
Coucou Anissa, je voulais te souhaiter une bonne année 2017, j’espère que tu reviendras bientôt faire un tour par ici, tes articles me manquent 🙂 Je voulais te dire que je suis allée à Barcelone, j’ai adoré le parc de la Citadelle et le parc Güell 🙂 Merci pour tes adresses
Très bonne lecture !!
( Bien que la couleur…Il y a une légende sur les blancs:|…)
J’en ai lu beaucoup, pour ne pas dire tous, parce que celui-là …pas zencore.
Le dernier, s’appelait « le cuisinier »….de Martn Sutter =)
Vous plaisantez , monsieur Thaler!
( Moi , j’ai un souvenir obscur de l’ancêtre du dollar…)( ..d’autres me souffle dans l’oreille, avec un air presque chaud, … »surtout d’un vieux con »…( la soirée commence:| )
Monsieur Thaler est le titre d’un roman..amusant.
en fait , c’est Tanner…
Qu’importe, après vérification, je suis tombé sur un extrait, succulent, à mon goût….
» Je n’avais pas le choix. Entrepreneurs et maîtres d’œuvre m’établissant des devis équivalant au PNB du Nicaragua, je devais en passer par là : entrer dans les recoins obscurs du travail au noir, pénétrer ce maquis de paroles évasives, de promesses flottantes, de talents approximatifs, de tarifs changeants, de délais élastiques, découvrir un monde hors taxes, hors normes, hors la loi, peuplé de débutants hésitants, de vieux rusés, de retraités chafouins, de branleurs somptueux, de génies caractériels, de fous complets, de demi-fous, d’irresponsables, de menteurs, de hâbleurs, d’arnaqueurs, un monde instable, prêt à sombrer pour un mot de trop, un coup de vent, un verre de vin, un monde où il manque toujours quelque chose, un outil, une planche, du sable, un sac de MAP, un tuyau, du courage, de la brasure.
Bref une jungle étrange qui, très vite, finit par vous rendre totalement cinglé.
.. »bref.; »
There are a lot of monuments, in « my space », i never « climb »…because….?? ( what for..? )
In my youthness, it happens, …I climb the hundreds marches ..of the tower.
I remenber the effort.
At this time, my passion was the animals. And then…my fascination, after the climb, was seeing « los caballos »…que atendian, a los alrededores de la Cathedral….
For the white cats..^^…and their plaids. (from culloden?)
https://www.youtube.com/watch?v=ZOoJoTAXDPk
Lol…
https://www.youtube.com/watch?v=hTW2PBgipNU
….
=)
Ca mérite d’être cité…( surtout si tu choppes l’anglais ^^)
« L’album mythique de Michael Jackson Thriller a battu un record jeudi avec 33 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis depuis sa sortie en 1982 … »
https://www.youtube.com/watch?v=sOnqjkJTMaA&list=RDsOnqjkJTMaA#t=766
Cette photo d’anniversaire est très belle. …
(Ma curiosité m’a poussé à grossir l’image..( pour regarder les « tableaux »…(j’ai qq notions d’italien =))…
Ma…forza 😉
Ok, They are fast.
It’s championship^^
….
Le début est sympa..:|
https://www.youtube.com/watch?v=Z65JWPftmg4