J’ai publié mon article sur ma dépression avec cette sensation étrange d’enfin vous avoir montré qui j’étais vraiment : une meuf forte avec pas mal de failles. Une meuf comme toutes les autres, quoi ! Une meuf parfaite comme je le montre fièrement sur mon joli t-shirt commandé chez www.spreadshirt.com !
Pas facile de raconter qui l’on est sur le web. On prend le risque d’être jugé, moqué, critiqué. Avec mon dernier article, je me suis mise à nue, abordant un sujet très personnel et pourtant essentiel. La dépression. Je connais tellement (trop) de gens qui ont vécu cette horrible épreuve – certains seuls, d’autres plus ou moins bien soutenus par leur entourage. Mais dans tous les cas ce n’est pas un sujet dont on a envie de parler autour d’un verre avec les potes et même lors d’un repas de famille. Mon père a été terriblement t ébranlé par cette nouvelle, mais a étonnamment bien réagi. Il m’a tout de suite fait comprendre qu’il serait toujours là et qu’il agirait en cas de besoin.
Cependant il y a un autre sujet que je n’ai pas abordé dans l’article, car il fallait bien que j’en garde un peu pour la suite. Le suspense de malade ! Non, en réalité, le sujet est tellement délicat, mais là encore je sais que je ne suis pas seule dans mon cas. Et là encore, je sais qu’il faut enfin apprendre à briser les tabous, car seul en parlant de ces sujets on peut aider et s’entraider. Parce que la conclusion que je tire de la publication de mon article, c’est que ça fait un bien fou de lire vos nombreux mails, messages et petits mots et de me rendre tout bêtement compte que je ne suis pas la seul à avoir vécu cet enfer.
Aujourd’hui, il me reste le dernier pas à franchir : vaincre ma dépendance à l’antidépresseur. Autant vous dire qu’il fut mon meilleur allié un temps pour se transformer en pire ennemi par la suite (effets secondaires, bonjour !). J’ai notamment pris 12 kilos en deux ans. Comme je ne mesure que 160 cm, autant vous dire que ça se voyait. Il y a 4 mois j’ai finalement décidé de réduire ce médicament diabolique. J’ai également changé mon alimentation (fini le MacDo et la bouffe surgelée !) et pris un abonnement à la salle de sport. Le sport, c’est ce qui me permet actuellement de mieux gérer le sevrage – phase assez atroce qui va de paire avec la réduction de tout antidépresseur. Soyons honnêtes, il y a des jours où la tentation est trop grande de reprendre une dose plus élevée. Alors j’hésite, je prends une grande inspiration et je décide d’aller au sport.
Les effets secondaires du sevrage sont très variés. C’est un peu comme un Kinder Surprise. On ne sait jamais ce que l’on va recevoir. Pour ma part, il y avait au programme de bien jolies choses : acouphènes (yeah, kiff total !), vertiges, maux d’estomac, fatigue chronique, angoisses et sensation d’être dans le brouillard. C’est horrible et il y a des jours où j’ai envie de tout envoyer valser. Mais je ne le fais pas, parce que je n’ai plus envie que mon bien-être physique et mental dépende d’un petit cachet blanc. Je sais que ce cachet je lui dois beaucoup de choses, la vie peut-être ( je précise que j’étais évidemment suivie par un psychiatre). Mais deux ans plus tard, je suis passée à autre chose, je sais ce que je veux faire de ma vie, je ne suis pas perdue comme avant.
Alors voilà, il y a des hauts et des bas, des jours super chouettes et des jours un peu sombres. Mais chaque jour est une petite victoire dans le combat de la dépendance. Ce qui m’aide ? En parler, même un tout petit peu – à mes proches – pour leur expliquer aussi pourquoi je ne suis pas toujours bien dans mes pompes, pourquoi je suis parfois susceptible ou irascible. La communication, c’est pas mal du tout – j’apprends chaque jour à mieux la gérer. Et puis le sport, oui le sport, cette nouvelle passion qui aura bientôt droit à son propre article ! Se défouler sur l’elliptique, c’est fantastique – ça permet de faire le vide dans sa tête, de se détendre et puis aussi de perdre les maudits kilos d’une époque révolue. -7 kilos en 4 mous sans régime, juste en étant plus en accord avec moi-même.
Mais je vous rassure : Malgré le sevrage, les moments difficiles et les épreuves des derniers mois, il y a toujours de la place pour de belles balades dans Barcelone, des virées shopping démentielles, des brunchs entre copines, des cuites mémorables (D’où le t-shirt également fait chez www.spreadshirt.com« J’peux pas, j’ai resaca ! »- pour les non-hispanophones : resaca = gueule de bois) et des câlins avec mes chats et mon nouvel amoureux (gniiiiiii !!!!).
Faire un pied de nez au mauvais karma, ça s’apprend !
Photos Vera Lair © Tous droits réservés
Yo sueno que estoy aqui
de estas prisiones cargado,
y soné que en otro estado
mas lisonjero me vi.
Qué es la vida? Una frénesi.
Qué es la vida? Una illusion.
una sombra , una ficcion,
el mayor bien es pequeno,
que la vida es sueno,
y los suenos suenos son.
Bonsoir Anissa,
J ai lu ton article avec beaucoup d’attention et d’intérêt. Tu te livres sans tabou, tu absorbes des sujets qui sont de l’intime avec beaucoup d’émotion, c’est tout simplement touchant! Bravo pour ton courage et ta ténacité! Ayant vécu par le passé le même de « calvaire » je compatie…le sport m’as énormément aidé notamment le running – une vraie passion!
Erratum aborde je voulais dire…sorry
Des failles oui mais toujours le courage d’avancer. C’est ce qui transparaît en lisant tes lignes!
Même si c’est peu de chose : Bravo !!!!
J’aime ces articles pleins de vérités et de bonnes ondes ! <3
Si un jour tu veux te dépenser, viens en courant à Clermont, tu seras la bienvenuuuuuue !
Encore des mots très sincères et touchants. C’est totalement compréhensible que d’en parler puisse t’aider et cela doit surement aider beaucoup de tes lecteurs qui vivent la même situation ou qui ne savent pas mettre des mots sur leurs maux 🙂
En tout cas ton sourire fait toujours plaisir à voir !
Anissa, tu es belle ! Courage dans ta lutte, on a tous nos dépendances, toutes plus ou moins dangereuses
Tu arrives à l’écrire, et ça c’est inestimable. Par exemple, je trouve que tu as beaucoup de courage, de lutter contre la dépendance par le sport. Moi j’ai pas encore cette force par exemple de réussir à céder aux tentations.
Tu as eu beaucoup de courage pour venir nous parler d’un sujet si délicat. Bravo ! Et je suis sûre que tu réussiras à te sevrer complètement des médicaments. patience 🙂
ouais… respecte la posologie …
(lol )
https://www.youtube.com/watch?v=aA9OqUuA6a0
He fly so high, he think i can touch the sky….
( ppff..t’es tombé du vélo..^^ )
jajajaja
naci en una calle llamada « Reyes Catolicos »…( lo que sea…)
…despues, « me » mudaron en una calle ..cerr4jeria…
de la cual guardo, aunque muy jovencito, infinitos agradables recuerdos…..
tiens ..le système m’a propsé cet vid ^^
( j’aime bien…^^)
https://www.youtube.com/watch?v=cQ4QKs-qfC0
una version …mas trendy^^
https://www.youtube.com/watch?v=cQ4QKs-qfC0
J’ai découvert avec étonnement tes ‘démons’ , bravo d’avoir eu le courage de te les avouer : c’est déjà la moitié du chemin ! j’ai partagé tes articles sur le sujet à une amie dans ta situation, j’espère qu’elle pourra se nourrir de ton positivisme et que cet état n’est pas une fatalité si l’on se bat , que cela va l’aider à avancer !
» Faire un pied de nez au mauvais karma, ça s’apprend ! »
Magnifique punchline finale ^_^