Voilà, j’ai tout plaqué. J’ai craqué, je n’en pouvais plus. Après 21 mois en CDI, j’ai finalement réussi à négocier mon départ. Après être allée jour pour jour au bureau et faire mine d’y avoir trouvé ma place, mon corps et mon esprit m’ont fait prendre conscience de l’urgence de la situation. Stressée, angoissée et déprimée par mon travail qui n’avait rien avoir avec mon univers, je n’étais plus capable d’y aller. Et quand le travail rend malade que fait-on ? On le quitte !
Retrouver ma vie
Pendant plus d’un an j’ai nié en bloc à quel point le travail que j’exerçais au quotidien m’impactait de manière négative. Bien sûr, il fallait payer les factures, la nourriture, les sorties et les croquettes du chien mais cette dure réalité me devenait lentement et sûrement insupportable. La vie ne peut pas se limiter à la survie. J’ai eu la chance d’être née sous une bonne étoile, d’avoir étudié, voyagé, rencontré des gens intéressants. Ne pas en faire quelque chose, c’était finalement ne pas profiter de l’immense chance que j’ai eu au cours de ma vie. Et ma vie, ce n’est pas aller au bureau pour faire un travail administratif qui ne m’épanouit pas. C’est encore moins gérer des patients hystériques sous perfusion d’hormones. Le milieu dans lequel j’ai pu travailler s’est révélé toxique. Beaucoup de stress, de pression et de mauvaises ondes qui ont eu raison de moi. Il était donc temps que je retrouve ma vie, celle qui me donne envie de me lever le matin, celle pour laquelle j’ai envie de me battre.
Retrouver mon bien-être mental
Le travail au sein d’une clinique de PMA n’est pas facile tous les jours. Il faut gérer des patients souvent extrêmement anxieux, voire même dépressifs ou agressifs. Parfois, il faut aussi supporter les humeurs changeantes des médecins, ces dieux vêtus de blanc. En tant qu’assistante médicale internationale je faisais constamment le lien entre patients et médecins. Au-delà de la lourde responsabilité de devoir gérer les traitements des patients (supervisions du déroulement du traitement, explication de chaque étape du processus de FIV et gestion de la communication patient-médecin), il y avait aussi l’obligation de ne jamais perdre son calme face à des situations par moment ingérables. Au bout de quelques temps, j’ai arrêté de compter le nombre de fois que j’aurais voulu raccrocher au nez d’une patiente désagréable et hautaine. J’ai arrêté de comptabiliser toutes les occasions où un médecin, s’étant levé du pied gauche le matin, m’avait injustement engueulée. A force de prendre sur moi, j’ai commencé à me sentir piégée dans une routine toxique. Ma famille me conseillait de simplement serrer les dents et de continuer. Evidemment ce genre de conseils ne servent à rien (c’est gentil, mais inutile !). J’étais la seule juge de ma situation et la seule à devoir chaque jour enfiler mon uniforme et mon faux sourire. Après des vacances horribles où je n’ai pensé qu’au travail, j’ai finalement réussi à trouver un moyen de partir. Et comme par magie, j’ai retrouvé le sourire, le mien, le vrai, celui qui dévoile ma vraie essence.
Me reconstruire en tant que freelance
Mes presque deux années en CDI m’ont beaucoup affectée et m’ont fait douter. Forcément, pendant tout ce temps j’étais tout en bas de l’échelle hiérarchique, et on me le faisait bien sentir. Certes, j’ai appris beaucoup de choses et j’ai eu l’occasion de faire de la traduction médicale, mais j’ai aussi perdu un peu ma foi en ce monde professionnel qui nous entoure. J’ai aussi réalisé que je ne pouvais pas travailler 40H dans un bureau si le travail ne me plaisait pas. Si je ne suis pas passionnée, je me lasse rapidement. Et comme je n’ai ni enfant à charge ni crédit à rembourser, c’est encore le moment de me lancer ce défi professionnel. Mon objectif ? Reconstruire mon business de freelance. Traduction, rédaction, Community Management… j’ai tellement hâte de retrouver des missions dans mes domaines de prédilection ! Alors ces prochains mois seront dédiés à la prospection… et à la bonne humeur !
Si vous cherchez quelqu’un de motivé pour de la traduction (allemand, français, anglais) ou de la rédaction (allemand et français) faites-moi signe via le blog ou mon Linkedin.
Photos, Vera Lair © Tous droits réservés.
<3
Welcome back et bon courage 😉
Ecouter son coeur c’est ça qui compte!! Bats-toi et fais-tout pour y arriver!!!! On est avec toi!
Tu as pris la meilleure décision, suivre ton instinct ! Bon courage 🙂