Alors que le Coronavirus se propage à une vitesse effrayante, provoquant la mort de milliers de personnes, l’économie mondiale s’effondre. Hormis un nombre inquiétant de morts, c’est l’ensemble de la population qui se voit affectée par les effets néfastes du virus. Particulièrement touchés, les indépendants voient déjà leur chiffre d’affaires plonger. Premier bilan apocalyptique sur fond de pandémie par une nomade digitale confinée entre ses quatre murs.
Nouvel ordre ou nouveau chaos ?
Travailler à son compte est toujours lié à des risques. Nous, les freelances, ne connaissons pas la stabilité de l’emploi. D’ailleurs, souvent nous l’avons volontairement évitée pour nous dédier à des activités professionnelles en dehors du monde douillet du CDI. Aujourd’hui, la pandémie à laquelle tout un chacun fait face frappe d’autant plus fortement les indépendants que l’économie semble s’effondrer à vue d’œil. Jours noirs pour Wallstreet, la macro économie se prépare elle aussi aux effets « coronariens ». Les projets s’annulent ou sont mis en pause jusqu’à « nouvel ordre ». Mais quel est donc ce nouvel ordre ?
Alors que beaucoup de micro-entrepreneurs voient leurs projets mis en berne, la vie continue, elle, sans pitié. Il faut payer ses factures (difficile de mettre le loyer en pause !), les impôts qui se fichent bien des pandémies, et les courses (le jeûne, ça va deux jours, pas trois mois…). Les frontières commencent à se fermer et les voyages évités ou interdits afin de ne pas laisse le virus se propager. Les nomades digitaux vont devoir se poser malgré eux ! Les quarantaines volontaires et les confinements imposés ont ralenti le rythme de nos quotidiens habituellement hyperactifs. Le monde tel que nous le connaissions semble s’effriter à vue d’œil.
En Europe, le nouvel épicentre du Covid-19, une ambiance apocalyptique règne. Au Portugal et en Espagne, il faut désormais attendre en rang d’oignons afin d’accéder aux supermarchés à moitié dévalisés – tout d’un coup, tout le monde aime les lentilles et les pois chiches. En Allemagne, mes compatriotes toujours aussi pragmatiques, se battent pour le dernier rouleau de papier toilettes tandis que les Parisiens trinquent en terrasse à des lendemains plus roses. Corona, un révélateur de nos différences culturelles ? Mon père qui vit dans le Tessin, près de la frontière italienne, a bien eu du mal à acquérir un pot de pesto et des spaghettis. Quant au parmesan, il retentera sa chance la semaine prochaine.
Une lueur d’espoir ou l’heure de gloire du télétravail
En ce qui concerne le télétravail, il semblerait y avoir désormais une ère avant et après Corona. 1 an avant C. il était difficile, voire impossible de se voir accorder une journée de télétravail par semaine. Trop compliqué à mettre en place, la protection de données, les risques de piratage…. Et les réunions ? Il faut assister aux réunions, pardi !
En l’espace de quelques semaines pourtant, certaines entreprises ont dû s’adapter à la situation de crise. Avec les écoles fermées de force, l’obligation de limiter ses déplacements en ville, le télétravail s’est avéré non seulement crucial mais surtout faisable ! L’implémentation du télétravail reste certes un challenge technique, mais un challenge qu’il faudra savoir maitriser. Un bon nombre d’amis vivant à Barcelone a été renvoyé à la maison avec un casque et un ordinateur comme si cela était la chose la plus naturelle du monde. J’en connais qui ne quitteront plus leur pyjama.
En permettant à un maximum d’employés de travailler de la maison, peut-être sera-t-il possible de réfréner la propagation affolante de ce que nous appelons trop souvent à tort « un mauvais rhume ». En attendant, les indépendants (tous secteurs confondus) pâtissent déjà de l’impact économique du virus. Pour ceux qui ont la chance de déjà travailler à distance, c’est surtout la baisse de régime qui va poser problème sur le long terme. C’est le moment de se serrer les coudes – virtuellement.
Restons chez nous, télétravaillons !
PS : Alors que mes revenus ont été divisés par deux en l’espace de quelques jours seulement, je reste confinée chez moi – dans l’espoir que le Coronavirus ne détruise pas nos petites entreprises.
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