Pour ceux qui ont lu mon dernier article sur mes galères en colocation, vous savez à quel point je cours dans tous les sens en ce moment. Je suis tellement sous tension que je n’arrête plus. Il y a quelques semaines j’avais fait un shooting avec la talentueuse Vera Lair afin d’immortaliser mes cheveux mauves. Un peu pour rire, j’avais envoyé ma candidature auprès d’une agence de mannequins à Barcelone. Puis, j’ai complètement zappé. La semaine dernière je reçois une convocation de la part de l’agence pour m’y présenter. L’aventure commence !
En fait, je ne suis pas dispo, trop de trucs à régler, je décale trois fois. La peur de sortir de ma zone de confort j’imagine… Puis, coup de fil il y a deux jours (en espagnol, flûte alors !). La dame de l’agence m’explique qu’il y a un casting qui me correspond. Je dois passer à l’agence pour la rencontrer. Grrrr… J’ai une tête pas terrible, des cernes, mes racines un peu dégueu et mes jambes ne sont pas épilées (Glamour toujours, les amis !). Je n’ai qu’une heure pour me préparer, c’est la course. J’arrive à l’agence. Une nana super cool et dynamique m’accueille. Comme moi, elle est tatouée de partout et habillée complètement normalement. Des magazines de mode trainent partout dans la salle d’attente entièrement blanche. On se croirait chez le médecin. Du coup, je suis aussi stressée que chez le dentiste !
Elle me demande si je cours. Gros blanc… Moi : « Euh oui, pour choper le métro ». Elle : » Jajajaja (rire espagnol, je précise), mais est-ce que tu fais du jogging ? » Je suis méga tentée de mentir, mais je ne suis tellement pas sportive que je décide d’être honnête. Le casting, c’est pour une marque de sport, un spot publicitaire où il faut courir. Déjà, ça ne me fait pas rêver, mais j’y vais quand-même. Pas pour être choisie, mais pour me lancer un défi. Comme Cédric, mon coiffeur de la Hair Boutique est un amour, il me fait mes racines entre deux autres rendez-vous. Je suis prête !
Ce matin, je vais au casting. Evidemment il pleut des cordes… chouette. J’arrive dans un petit studio. La salle d’attente est remplie de filles de tous les âges. Je suis soulagée. Pas de bomba latina, plutôt des jolies filles naturelles, en jean basket. C’est au tour de mon groupe de passer, j’ai le cœur qui palpite et puis tout le monde jacasse en catalan, je ne comprends rien ! Heureusement, celle qui nous accueille parle anglais et m’explique ce qu’il faut faire. Comme pour tout casting de mannequin, il faut se montrer de face, dire son nom et le nom de l’agence. Puis, on se montre de profil, de dos, puis de face en montrant bien ses mains des deux côtés. Ouf, je ne me ronge plus les ongles ! L’exercice du casting est horrible : Il faut courir devant la caméra comme si l’on faisait un jogging, les écouteurs dans les oreilles, puis sauter de joie et crier comme une hystérique super heureuse. Sur fond de musique, il faut faire une danse complètement dingue et décalée. Je ne m’en sors pas trop mal pour un premier casting, mais je ne me fais pas d’illusions. Il y avait des filles vraiment super chouettes, belles, naturelles et talentueuses.
Moi j’étais juste heureuse d’avoir surmonté ma peur. En sortant, c’est là que j’ai eu envie de sauter de joie et de courir comme un petit chiot fou. Zut alors !

Bravo Anissa ! Tu t’es dépassée !
Je croise les doigts pour que tu remportes ce casting. Tu le mérites !
Bises.
C’est super d’avoir réussi à dépasser ton angoisse et puis c’est toujours une bonne expérience que tu sois prise ou pas !
xx, Charlie
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