La vie dans une ville ressemble souvent à une relation amoureuse. Au début, c’est l’amour fou, on ne voit que les qualités, les bons côtés. On a le cœur qui palpite, les papillons dans le ventre et cette folle envie d’y rester pour toujours. Et puis, il y a la routine, le quotidien, le train-train… On commence à redescendre de son nuage, à remarquer les défauts, les incompatibilités. En mars 2020, j’ai donc quitté Barcelone – pour toujours. Je vous raconte le pourquoi du comment !
Un bilan difficile
En janvier et février, j’avais besoin de me ressourcer, de faire le point sur ma vie sentimentale et professionnelle. J’ai passé ces deux mois d’hiver sur la Costa Brava chez une amie. Malgré le froid et le vent, je marchais tous les jours le long de la mer. J’avais besoin de m’aérer l’esprit – au sens propre et figuré. J’ai beaucoup pleuré. Je n’étais plus heureuse à Barcelone, je venais de me séparer de mon copain et ma meilleure amie était partie s’installer à Madrid. J’avais bien sûr encore des amis sur place, mais plus vraiment LA bonne raison de rester. J’étais lasse de cette ville qui n’avait plus rien à voir avec la ville que j’avais connue cinq ans auparavant. Sachez-le : Barcelone n’est plus cette ville charmante où il faisait si bon vivre. Le tourisme de masse et la spéculation immobilière ont eu raison de la capitale catalane qui n’est plus qu’une métropole bruyante parmi tant d’autres. C’est finalement la lente dégradation de la qualité de vie qui m’a donné envie de partir. Partir oui, mais pour aller où ?
Un coup de foudre
Pour terminer l’hiver en beauté, je suis partie deux semaines à Porto avec Vera Lair. C’était son idée, je n’étais pas spécialement motivée. Je n’avais pas été séduite par mon voyage à Lisbonne il y a quelques années et l’idée de retourner au pays de la morue ne m’enchantait pas. Du coup, c’était comme d’aller à une soirée en trainant des pieds. Il y a toujours une bonne surprise !
Et comme d’habitude, il arriva ce qui devait arriver…. Je suis tombée folle amoureuse de Porto.
Pendant deux semaines, nous avons tout visité. Et après avoir déambulé dans les ruelles tortueuses de cette petite ville pleine de charmes, j’ai eu la révélation tant attendue. L’océan à portée de la main, une architecture un peu décousue mais ravissante, une ambiance détendue et tranquille, des loyers (encore) abordables. C’était exactement ce qu’il me fallait pour ce nouveau chapitre de ma vie. C’était décidé, je partais vivre à Porto !
Un aller simple
En rentrant de mes vacances, j’ai donc tout de suite tout fait pour pouvoir y retourner au plus vite. Heureusement que je suis minimaliste et que mes affaires rentrent dans un box d’un mètre cube (vélo inclus !). En l’espace de deux semaines, j’avais fait mes cartons et tout rangé dans un garde-meubles. J’ai pris un aller simple pour Porto et je suis montée dans l’avion. Deux jours plus tard, en raison du Coronavirus, les frontières allaient être fermées. J’ai eu la chance de pouvoir m’installer dans ma nouvelle ville de cœur avant que le confinement commence. Évidemment, j’ai passé les deux premiers mois à la maison, mais la simple idée de me savoir à Porto me rendait si heureuse. Je savais que mon aventure allait bientôt commencer pour de bon.
Et vous, quel était votre dernier coup de tête ? Votre dernière ville coup de cœur ?
©Anissa Filali-Fischer, tous droits réservés
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