Cet article est une réaction à un commentaire laissé sur mon blog lors mon dernier billet « Télétravail, je t’aime ». En effet, il y a quelques jours une de mes lectrices me faisait remarquer qu’elle ne comprenait pas pourquoi les freelances écrivaient de plus en plus souvent des articles sur leur mode de travail. Remarque très intéressante à laquelle j’ai envie de prendre le temps de répondre dans cet article. Alors oui, bonne question : Pourquoi les freelances prennent-ils la parole ?
- Autoentrepreneur, un combat au quotidien
Si certaines personnes ne s’étaient pas battues pour les autoentrepreneurs (notamment via le biais de pétitions et une défense ouverte), je n’aurais probablement même pas de blog sur ma vie de freelance. Pourquoi ? Parce que je n’aurais pas pu le devenir ! La loi Pinel a fortement mis en péril un statut qui permet chaque année à des milliers de personnes de se lancer dans l’entreprenariat. Je le dis et le redis : l’auto-entreprenariat est un excellent moyen de tester la viabilité de son projet ou d’avoir un revenu complémentaire. L’ACCRE permet par ailleurs de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales sur trois ans, une aide non négligeable. Supprimer le statut aurait tué le business de milliers de gens – qu’ils en vivent totalement ou partiellement. Heureusement, ceux qui croient en ce statut ont su le défendre bec et ongles contre un système qui ferait probablement mieux de s’occuper des VRAIS problèmes de ce pays. L’auto-entreprenariat n’est plus pour moi juste un statut pour lequel j’ai opté, mais bien plus le chemin qui m’a permis de choisir une vie professionnelle qui me correspondait réellement. Aujourd’hui, je paie mes charges et je ne touche ni RSA ni chômage. Une personne de moins qui pointe chez Pôle Emploi !
- Un mode de fonctionnement professionnel qui marche
« Il y a de plus en plus de freelances qui parlent de leur vie professionnelle. » C’est vrai, c’est une nouvelle tendance qui prend de l’ampleur. Mais je ne crois pas à un effet de mode, bien au contraire. Si de plus en plus de personnes éprouvent le besoin de partager leur mode de fonctionnement professionnel, c’est surtout pour montrer aux gens que ça marche ! Bien sûr qu’il m’arrive également de parler de mes galères de freelance – clients qui ne paient pas tout de suite, négociations de tarifs houleuses, etc., – mais ce blog sert surtout à vous montrer que j’ai pu me réaliser à travers le choix d’un cadre professionnel différent : nomade, flexible, mobile & ultra-connecté. Que je sois ici ou ailleurs, je peux désormais travailler de partout, avec des clients différents et pour des missions variées. Il ne s’agit en aucun cas d’anéantir le salariat, mais de montrer – notamment à certaines catégories de la société (femmes, chômeurs, jeunes et retraités) qu’il est possible de se créer un avenir professionnel, quoi qu’en disent les médias défaitistes et les conseillers d’emploi dépassés et débordés !
- L’auto-entreprenariat : sortir de la crise sociétale
A mes yeux – et à condition que les gens soient bien informés et formés – l’auto-entreprenariat est un excellent moyen pour certains d’entre nous de faire face à la crise de l’emploi, tout en répondant à l’un de nos principaux leitmotive : l’épanouissement personnel. Car oui, si la vie de freelance semble avoir la cote, c’est également parce qu’elle répond à notre besoin de nous épanouir professionnellement. Le « Yes you can » d’Obama vaut désormais aussi pour ces Français qui ne rêvent que d’une chose : sortir de ce marasme pessimiste dans lequel notre société contemporaine est en train de se noyer. C’est l’idée de ce blog : montrer à ma minuscule échelle que le changement peut se faire – sans l’aide d’en haut ! Pour ma part, j’ai choisi la voie de « l’auto-entrebonheur » (mon néologisme à moi, attention marque déposée !).
A lire – Je profite de cet article pour évoquer deux blogs de freelances que j’apprécie plus particulièrement : le blog de la traductrice franco-espagnole Les mots de Marguerite et le blog de la graphiste Judith Gillet. Toutes deux parlent ouvertement de leur activité de freelance et c’est super intéressant !
Excellente réponse ! Bien qu’étant actuellement salariée j’ai été très intéressée par votre article. Il m’a permis de découvrir un univers que je connaissais mal et j’avoue une certaine admiration pour les personnes qui osent et qui ne sont pas dans l’attente de ce que l’on peut faire pour eux. Continuez surtout à nous faire part de votre expérience .
J’ajouterai aussi que parler de son travail est un exellent outil de marketing. Parfois un client, une idée ou une collaboration peut venir d’une conversation sans importance en apparence. En toute cas je vous felicite et je continuerai a lire vos billets.
Excellent article. J’ai de plus en plus besoin d’en parler pour expliquer mes choix et surtout que les gens comprennent vraiment ce que ca signifie. Je pense à mes proches qui n’ont pas toujours comprit le sens de « freelance »
Non seulement les freelances comme toi, créent leur emploi, mais en plus ils osent en une période où les français sont moroses et la croissances quasi-nulle. Donc chapeau bas à tous les freelances et merci de leur montrer que ça peut marcher sans tricher dans tous tes articles.
Raaaaah, mon dieu ce pessimisme ambiant en France, c’est vraiment une horreur ! Il suffit d’arrêter de regarder les médias et de sortir dans la rue pour voir que pour chacun, ça n’est pas forcément la crise. Ou plutôt, que cette ambiance de crise n’est cultivée que par les médias et le gouvernement ! Je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je n’ai plus allumé ma télé (elle prend la poussière, je devrais la donner)(et depuis que j’ai laché des études ennuyeuses et sans aucun sens pour lancer ma boite, mais c’est une autre histoire)
Parce que les free-lances qui écrivent aujourd’hui, c’est ça : de la bonne humeur à l’état pur, de la joie de vivre et de travailler. Et, à mon sens, ça vaut tous les salaires à 5 chiffres au monde ^^
Titre du troisième paragraphe et 1ère ligne : auto-entreprenEUriat.
Troisième paragraphe : leitmotiv
Bon article.
Un ami qui te veut du bien
Merci pour cette réponse 🙂
Tout à fait ! Une bonne remise au clair. C’est un statut qui a besoin d’être défendu… et amélioré 😉