A l’instant même où j’écris ces quelques lignes, je suis confortablement assise sur ma sublime terrasse. La météo est renversante. Au loin, je vois la mer. Que dire de plus ? Je suis heureuse !
Paris est loin, très loin. Au bout d’un mois à Barcelone, je suis étonnée à quel point je ne pense jamais à la ville dans laquelle j’ai passé les sept dernières années de ma vie. Ce ‘est ni un rejet, ni un déni, mais je pense avoir fait le tour de la capitale française. C’est un peu comme en amour. Au bout de quelques années on n’a plus rien à se donner. C’est l’impasse. Pareil pour moi et Paris. C’était un amour passionnel, une relation d’amour haine aussi. Et puis la routine, le train-train quotidien, l’ennui, la fatigue… Notre relation s’est aplatie comme un soufflet sorti trop tard du four. Il y avait un drôle d’arrière-goût un peu dérangeant. Quand une relation s’essouffle, partir n’est plus si difficile. Alors j’ai pris mes valises, j’ai fermé la porte derrière moi et je ne me suis plus retournée.
Il est peut-être trop tôt pour vous dire que Barcelone était le meilleur choix de ma vie. Parlons dans un an, on verra si je fais toujours ma maline ! Ce qui est sûr pourtant, c’est qu’à l’instant T où j’écris ces quelques lignes, Barcelone est le meilleur choix que j’ai pu faire. Je me lève chaque matin dans une ville qui m’est de moins en moins étrangère. J’ai rencontré des gens formidables, intéressants et attachants et qui comme moi on tout plaqué pour venir s’installer dans cette ville qui accueille chaque jour les âmes perdues, les nomades, les vagabonds de ce monde.
Peut-être est-il plus simple de faire sa vie dans un pays où l’on a pas d’attache. A Barcelone, je ne connais personne. Pas de famille, pas d’amis. C’est un terrain neutre où il m’est plus facile d’entamer un nouveau chapitre. La page est blanche : à moi les feutres de couleur pour y dessiner la vie de mes rêves.
Alors c’est avec joie que je souffle cette toute première petite bougie qui me donne le sourire, l’envie de chanter et celle de danser.
Et puis n’oublions pas : chaque bougie soufflée donne droit à un vœu. Mais je crois que le mien est en train de se réaliser…
Il est tellement doux cet article, et il me donne tellement envie d’aller m’installer en Espagne (il faudra que je saute le pas en jour !).
Billet qui donnerait presque à réfléchir au parisien que je suis depuis 6 ans… 🙂