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Vie de Freelance

Reprendre la plume en 2021

17 février 2021

Comment reprendre sa plume quand on n’a pas écrit depuis des mois ? Revenir à pas feutrés ou en fanfare ? En faire tout un flan ou faire profil bas ? Après une année 2020 terrible et merveilleuse à la fois, j’ai eu envie de revenir parmi vous. Tâter le terrain, tremper l’orteil dans l’eau, prendre la température… C’est parti pour un petit tour d’horizon, une rétrospective d’une année pas comme les autres. 2020, quelle année !

La fin des haricots

Sur le toit d’un bel immeuble barcelonais, une vue imprenable sur les feux d’artifices accueillant l’année 2020, je pleure à chaudes larmes. À l’image du Petit Gibus dans la „Guerre des Boutons“, cette pensée me traverse l’esprit : « Si j’avais su, j’aurais pas venu. » A quelques mètres de moi, les bras ballants, mon futur ex me regarde, désemparé et impuissant. Depuis quelques semaines déjà notre relation est en fin de vie. Pourtant, en bon cœur d’artichaut, je m’accroche encore et encore. La peur solitude nous fait faire bien des bêtises. Quant à moi, elle me pousse à vouloir rester à tout prix dans une relation sans avenir, quitte à être malheureux à deux. Une équation qui marche… à très court terme.

Émotionnellement, je suis à bout depuis déjà des mois. En juin 2019, j’avais quitté mon emploi d’assistante médicale dans une clinique de fertilité pour me consacrer à nouveau à temps plein à mon activité en freelance. Lessivée par un travail qui m’avait privé de ma substantifique moelle, j’avais besoin de souffler. Mon couple était en pause, nous avions chacun besoin de régler des choses de notre côté. Déjà, j’aurais dû voir les signes avant-coureurs. Mais j’en n’avais pas la force, il fallait que je consacre le peu d’énergie qui me restait à relancer ma carrière de freelance. Pendant 6 mois, je galère, j’ai l’impression de tout reprendre à zéro, de devoir refaire mes preuves. C’est frustrant, difficile et par moment, j’ai l’impression que je vais craquer. Je passe quelques semaines en woofing sur la côte catalane pour m’aérer l’esprit sans trop dépenser d’argent. Une belle expérience dont je parlerais sûrement dans un article à part.

Vers la fin de l’été, un ancien client me recontacte, les affaires reprennent tout doucement. Je fais le plein de vitamine D en me baladant le long de la mer. En parallèle, en couple nous commençons à faire des projets ensemble. J’ai l’impression que les choses vont s’arranger, j’ai bon espoir (mais bien sûr, j’ai tort).

Professionnellement, j’ai le contrôle. Je fais les bons choix, je n’agis pas dans l’affect. En amour, j’ai la fâcheuse tendance à faire n’importe quoi. Là où une voix intérieure me chuchote à l’oreille que je ne suis pas heureuse, j’ignore. Au lieu de vivre la vie que j’aime, j’essaie de vivre la vie des autres. Je rêve de me « poser » en couple alors que je déteste ça. La nomade se rebelle, en vain. J’ai décidé de ne pas l’écouter. Fin de l’automne, je quitte Barcelone avec mon copain. Direction le sud de la France.

Et là, c’est la fin des haricots.

Il pleut non-stop pendant 5 semaines.

Le Airbnb est immonde et le prochain village beaucoup trop loin.

Je suis seule face à mon mec, mais surtout à moi-même.

J’ai le moral dans les chaussettes. Je pète un plomb. Je m’effondre. Je suis malheureuse, lui aussi.

Je ne dors plus, je fume comme un pompier, je pleure sans arrêt. On se dispute, évidemment. Beaucoup trop, tous les jours. C’est la dégringolade et ma voix intérieure qui me dit : “T’aurais mieux fait de m’écouter, de T’ÉCOUTER.”

Doucement, je prends conscience que je n’ai rien à faire en France.

L’homme dont je partage alors la vie est une belle personne. Il souffre en silence, il voit que je suis au bout du rouleau, que je suis en train de (re) tomber en dépression. Il me dit de rentrer quelques jours à Barcelone. Je le fais, je pleure tout le long du trajet. Je passe cinq jours comme un zombie.

Je retourne en France, les choses ne s’arrangent pas. On décide de remettre nos affaires dans le coffre la voiture et de rentrer ensemble. C’est le début de la rupture. Elle se fait en douceur, sans cris, sans reproches. Je suis trop épuisée, trop paumée pour distribuer des coups. Et puis, je me sens coupable de lui faire vivre un tel enfer. Il ne mérite pas de subir mon mal-être, mon chagrin, mes doutes. Je passe Noël en famille, tant bien que mal. Je rentre à Barcelone dans l’idée désespérée de tenter une dernière fois de sauver mon couple.

Nous passons le Nouvel An ensemble, je pleure. Au fond de nous, nous le savons. Certains pots cassés ne se recollent pas.

Deux jours plus tard, je quitte tout, encore une fois. Je mets mes affaires dans un garde-meubles et je repars faire du woofing sur la côte catalane. Quel début d’année catastrophique !

2020, une renaissance

Je décide de prendre du temps pour moi. De ne plus prendre de décisions radicales. De m’écouter et de prendre soin de moi.

Je marche beaucoup, j’écris, je pleure, je dors. J’écoute aussi des podcasts, des récits de vie, etc. Je ne réponds pas aux questions pressantes de ma famille qui s’inquiète. Pour le moment, je dois réapprendre à respirer, dormir et manger. Retrouver un équilibre. Me stabiliser professionnellement. Reprendre plus sérieusement la photo. Le fait de m’occuper de neuf petits chiots adorables m’aide à retrouver le moral et à combler un mon manque affectif. La preuve en images !

Puis, mon amie Vera Lair me propose de partir en voyage. J’hésite, même si au fond de moi-même je sais que j’en ai envie. J’ai besoin de prendre l’air, de voir mon amie, de parler avec quelqu’un sans être jugée ou brusquée. Elle me propose Porto, je suis d’accord. J’aurais dit oui à n’importe quelle destination.

En l’espace de 24 heures sur place, c’est la révélation. Porto, l’opportune. Je passe deux semaines comme dans un rêve. Je revis le même coup de foudre que j’ai pu avoir pour Barcelone. C’est une évidence, cette ville est faite pour moi. Une douceur de vie (pré-Covid, of course), une superbe architecture et l’océan si près.

J’avais dit que je ne prendrais plus de décisions radicales, mais c’était oublier qui j’étais au plus profond de moi. Cette nouvelle aventure me redonne le goût de vivre. Mon cœur palpite à l’idée de repartir de zéro, de faire mes bagages et de me construire une vie à mon image.

Les vacances se terminent, je rentre en Espagne. Je termine mon woofing et, le temps de régler quelques formalités, je largue les amarres.

J’arrive à Porto deux jours avant le confinement.

Le monde est en suspens, je perds une grosse mission, l’avenir est incertain. Pourtant, je sens bien que le bonheur est à portée de main. Confinée, je l’effleure du bout des doigts. Je m’endors enfin sans somnifère, je cherche de nouvelles missions, je parle beaucoup avec mes amis et ma famille. Je découvre petit à petit ma nouvelle ville malgré un contexte difficile. Pendant le premier confinement, ma grand-mère meurt de la Covid. Je prends en pleine face la dure réalité de cette pandémie.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Les choses se sont mises en place. Vera est venue me rejoindre à Porto. Nous vivons dans l’appartement de nos rêves. Je suis membre d’un potager communautaire. Je me suis fait de nouveaux amis sans oublier les anciens. J’ai la chance d’avoir beaucoup de travail –  missions de traduction, de rédaction et de réécriture, mais aussi des chouettes projet en lien avec les réseaux sociaux.

Le dernier Nouvel An, je l’ai passé avec des amis. Je n’ai pas pleuré, je vous rassure. Bien au contraire, j’ai rigolé et j’ai trinqué à la nouvelle année. J’ai passé en revue cette année si riche et intense en émotions.

Aujourd’hui, je ne fais plus de plans sur la comète. Je me concentre sur mon activité de freelance, mes amis, mon appartement, mon potager.

Et puis, j’ai repris ma plume.

©Anissa Filali-Fischer
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Comments

  1. Selvi says

    18 février 2021 at 13 h 06 min

    Je passe par le plus grand des hasards sur ton blog, moi qui ne laisse jamais de mots d’habitudes, tes maux/mots m’ont donné simplement envie de te dire : <3

    Répondre
    • Anissa says

      18 février 2021 at 16 h 29 min

      Oh merci Selvina ! Merci beaucoup !!

      Répondre
  2. Lison Couturier says

    19 février 2021 at 17 h 36 min

    Un grand plaisir de retrouver tes mots !

    Répondre
  3. Marion says

    16 mars 2021 at 21 h 46 min

    Ravie de te relire !

    Répondre
  4. AudreyH says

    20 avril 2021 at 14 h 43 min

    Sacrés derniers mois! En tout cas, ça fait plaisir de voir que tu en es venue (malgré tous ces moments difficiles) à trouver un chemin qui te correspond <3

    Répondre

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Anissa Filali-Fischer, 32 ans, franco-allemande, vadrouilleuse, nomade dans l'âme, ex-CELSA, traductrice, rédactrice & community manager FREELANCE.

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