Allemagne, Etats-Unis, France et Espagne. Depuis le début de l’année 2015, j’ai vécu et travaillé dans quatre pays différents et ce n’est que le début. La question m’a été posée plus d’une fois lorsque j’ai raconté à mon entourage que j’avais envie de m’installer (très spontanément) à Barcelone. La première question qui revenait dans chacune de ces conversations était toujours la même : « Et ton travail ? Tu vas faire comment ? » Aujourd’hui, je vous livre mon point de vue quant à la question du travail à distance, et pour mon cas, de l’étranger. Confessions d’une vraie nomade digitale !
Le freelance est un être (presque) invisible
Si je n’avais pas mon blog et mon site professionnel, je pense que certains clients ne sauraient pas du tout la tête que j’ai. En effet, le contact se fait souvent par mail, parfois par téléphone, mais rarement de visu. En tant que traductrice et rédactrice, il n’y a pas cette nécessité de rencontrer la personne. Comme je ne dois pas gérer d’équipe et encore moins travailler dans les locaux de la boite qui m’embauche, le contact est principalement virtuel. Que je sois donc à Paris ou Bali ne change absolument rien à la donne (sauf pour le décalage horaire à gérer). A partir du moment où l’activité que vous pratiquez est faisable en télé-travail, elle peut également l’être de l’étranger. Pour le moment, je suis toujours en auto-entrepreneur en France, car je ne dépasse pas encore les 183 jours de résidence en Espagne. Une décision s’imposera lorsque je déciderais de poser définitvement mes valises en Espagne. Sachez que le statut d’auto-entrepreneur y existe également – et réserve quelques avantages dont nous ne bénéficions pas en France !
Tant que le travail est fait…
A la fin de la journée, votre client se fiche bien de savoir si vous avez fait le travail en sirotant un Mojito en terrasse ou si vous avez rédigé vos articles dans le cadre d’un espace coworking aseptisé. Le principal, c’est le résultat. C’est bien connu : tous les chemins mènent à Rome et tant que vous arrivez à Rome, votre client sera satisfait. Ce qui compte, c’est donc la qualité et non le lieu où vous travaillez. Certains clients peuvent être réticents à l’idée de faire travailler un freelance qui ne vit pas dans la même ville. Dans ce cas, il faut savoir trouver les mots justes et le rassurer. Faites lui la liste de tous les chouettes outils de communication dont nous bénéficions en 2015 : Viber, Skype, Whatsapp, Google Hangout. Bref, à moins qu’il veuille vous faire des câlins un peu douteux, votre client n’a pas besoin de vous voir en chair et en os ! Le partage d’écran, les appels groupés, tout cela existe depuis déjà quelques années, et ce n’est que le début. Lisez notamment l’excellent livre « Remote – Office not required« , bestseller du New York Times, écrit par Jason Fried et Dabid Heinemeier Hansson. Il y est principalement question du travail à distance – qui selon ses auteurs est l’avenir du travail moderne. J’en suis le meilleur exemple. Mes clients sont à Londres, Paris, Genève ou encore… Saint-Herblain. Pour certains je ne suis qu’une voix, pour d’autres une image fixe. Les plus chanceux ont pu me voir sur Skype ou même, le Graal, me recontrer IRL.


La qualité avant tout
Je le disais précédemment, il s’agit surtout de livrer un travail de qualité. Imaginez mon client à Saint-Herblain. S’il devait trouver un traducteur parfaitement bilingue en français et allemand, il aurait du mal dans sa petite ville (moins de 45 000 habitants). Pouvoir embaucher un freelance à distance lui permet de travailler avec une personne par choix et non par défaut. Par ailleurs, les freelances qui travaillent à distance sont plus flexibles et habitués aux multiples canaux communicationnels. Un Google Hang out ? Pas de problème ! Un partage d’écran via Skype ? Fastoche !
Un petit conseil pour être plus crédible aux yeux de vos clients potentiels ? Ayez une présence web irréprochable et professionnelle. Pas de profil Copains d’avant moisi ou de photos de vous bourrés. Ayez un beau site pro propre et ergonomique avec vos différentes références. Faites comme moi, ayez un blog ! Bref, donnez l’impression à ce futur client qu’il vous connait un peu grâce à votre site ou votre profil Linkedin.
Le challenge 2.0 ? Paraitre réel dans un monde virtuel.

Bonjour Anissa,
A l’heure actuelle nous avons tellement de possibilités pour avoir un « contact » à distance avec nos clients ou nos proches qu’il serait dommage de s’en priver.
Le seul hic (en ce qui nous concerne) c’est l’obligation d’avoir une parfaite connexion internet quelque soit notre lieu de résidence.
Nous devons impérativement être joignable par Skype au quotidien et pouvoir envoyer des fichiers(parfois très lourds selon les périodes) à notre associé resté en France et notre fils suit ses cours (CNED Lycée) à distance aussi…
Pas toujours simple à faire comprendre à la personne à qui nous devons louer un appartement : )
As tu déjà eu ce problème ?
Adepte du voyage et du « j’emmène mon travail là où je suis » je suis à 100%100 d’accord avec cet article et cette vision des choses, avoir un travail n’empêche pas forcément de bouger et de découvrir le monde aujourd’hui grâce aux outils internet qu’il nous faut alors maîtriser et gérer.
Je vous souhaite de nombreux autre pays pour 2015
Stéphanie
Hello Anissa ! Je découvre ton article et ton blog via Hellocoton. Le titre m’a bien sûr interpellé car je suis freelance, à l’étranger, et une partie de mes clients vivent en France. Pour moi le point négatif, ce sont tous les emails… je trouve la plupart des clients assez réticents à l’idée d’appeler, alors qu’un coup de fil permet de régler bien des choses et de limiter des incompréhensions comme c’est parfois le cas par email…
Ca fait plaisir de lire des parcours d’autres personnes dans le même cas ! Je vais prendre le temps de lire tes autres articles sur la vie « freelance ».
A bientôt !
-Mathilde
Bonsoir Anissa,
Ton article donne vraiment envie de devenir une nomade digitale.
Pour ma part, j’ai eu la chance de te rencontrer et ce fût une joie.
Prends soin de toi loin là-bas.
À bientôt.
Si tu veux mon avis, reste auto entrepreneur en France, même si tu vis en Espagne, en conservant une adresse en France. Le statut d’autonomo n’est absolument pas avantageux en Espagne : 280€ de charges sociales tous les mois, mais si tu ne fais aucun chiffre d’affaires + 20% de taxes +20% d’impots. Une autonomo espagnole à fait le calcul : pour gagner 900€ net, elle doit facturer 2000€.
Oh mon dieu, j’avais pas fait ce calcul là !! Merci pour l’info !!
Bonjour Anissa,
J’allais justement t’écrire un petit message pour te déconseiller de devenir « autonomo » en Espagne mais je viens de voir que Sylvain m’a devançé.
Je réside moi même à Barcelone depuis 8 ans, j’ai un travail fixe en tant qu’employée pour une entreprise mais depuis plusieurs mois je travaille en plus en tant que traductirce freelance. Du coup je me suis renseigné pour être autonomo ici en Espagne ce qui était le plus logique, mais j’ai été bien refroidie (cf info de Sylvain qui est tout à fait correct), j’ai ensuite entendu parlé qu’il est possible de s’inscrire comme auto-entrepreneur en France tout en résident en espagne à condition d’avoir une adresse fiscale en France (qui peut être le domicile d’un membre de la famille ou ami si je ne me trompe pas).
Si cela t’intérresse je te propose qu’on se rencontre ici à Barcelone ou que l’on communique via mail en direct afin de partager nos expériences (toi en tant que traductrice, freelance et auto entrepreneur en France) et moi en tant que traductrice mais surtout concernant Barcelone et la vie en espagne à tout point de vue (personnnel et professionel). Si cela t’interésse n’hesite pas à me contacter en direct.
Bonjour Magali,
J’arrive 6 ans après mais ton commentaire m’a beaucoup intéressée. Est ce que tu pourrais me faire un retour d’expérience sur ces dernières années ? Ou en es tu ? 🙂
On peut tout à fait échanger par mail si tu le souhaites
Merci !
Hello Magali, je vis toujours à l’étranger et je ne regrette pas !
Coucou Anissa,
Je lis le commentaire de Sylvain et il a tout à fait raison. La vidéo qui illustre l’article sur les autónomos n’est pas très réelle, je trouve. Parle avec les autónomos espagnols et tu verras ce qu’ils te disent. Tout le monde en ch** (pardon mais c’est vrai). La France est un des pays (peut-être même LE pays) en Europe où il fait mieux vivre en tant que freelance. Reste donc AE en France, je te le conseille aussi… 🙂
Mais surtout, profite du beau temps et du soleil, là c’est sûr qu’il y en a plus à Barcelone qu’à Paris !!!
Bisous bisettes !
Tu fais partie de ses freelances totalement nomadisable, oui je viens de faire un mot magnifique ! Ce n’est pas toujours le cas, j’en suis un exemple, je travaille surtout en physique, certes souvent de chez moi mais je finis souvent par devoir faire preuve de présence physique. En tout cas, c’est chouette de voir que tu en es capable !
Bonjour, je suis freelance à l’étranger, et j’ai gardé le statut auto-entrepreneur en France. Il faut savoir que selon les accords entre la France et certains pays, on peut rester résident français si on a une activité pro ou des biens en France, même si on n’y réside quasiment pas. Je ne suis donc pas expatriée.
Il faut allez chercher dans l’accord Franco-votre pays…
Garder mon statut français, c’est garder la sécu française mais aussi un pied dans mon pays. J’y reviens très souvent.
C’est aussi payer mes impôts en France, mais pour les auto-entrepreneurs ca ne resprésente pas des sommes folles.
Pour internet, je suis d’accord avec un commentaire ci-dessus, celà requiert d’avoir un très bon débit, ce qui n’est pas le cas chez moi. J’ai donc une clé 3G rechargeable en cas de besoin…
Mais ca pose souci pour skype qui consomme beaucoup, mais finallement je me rends compte que beaucoup de clients préfèrent parler au téléphone plutôt que par skype et que beaucoup ne sont pas des habitués de skype.
Donc j’utilise le téléphone, souvent avec mon numéro de portable français quand je ne veux pas indiquer que je suis à l’étranger…ça coute des sous, mais j’ai assez peu de discussions au téléphone, donc ca rentre dans mon budget, malgré tout je favorise avant-tout le mail…que je trouve vraiment plus pratique, surtout que je ne suis pas toujours disponible.
J’ai aussi des collègues freelance en France, qui peuvent faire le relais en France avec le client si nécessaire.
Je me déplace quand il y a des réunions.
J’essaie desormais de travailler sur des projets en europe ou à l’international, dans ce cas mon lieu de vie n’a aucune importance!
Bonne continuation à toutes et tous…
Dans le cas de l’Espagne, on peut être résident espagnol et être auto-entrepreneur en France (pour autant que l’on garde une adresse en France).
L’imposition se fait par rapport à sa résidence fiscal, en l’occurrence le critère retenu est le fait d’être autoentrepreneur français et donc d’exercer son activité en France.
Par contre, si l’on a pas d’activé et que l’on est résident en Espagne (+ de 183jours par an), on paye ses impôts en Espagne (c’est le cas pour les retraités du privé).
Bonjour Sylvain,
Vous avez l’air d’en savoir beaucoup sur le sujet. Serais possible de prendre contact en privé afin de vous expliquer ma situation et mes doutes? En résumé, je résidente et travaille en tant qu’employé en Espagne à Barcelone depuis 8 ans mais je suis en train de commencer, depuis quelque mois, une activité freelance en tant que traductrice et j’aimerais en savoir plus sur la posisbilité de m’inscrire en tant qu’auto-entrepreneur en France plustot que autonomo en Espagne.
Bonjour Magali,
Il n’y a pas de souci, vous pouvez me contacter librement 🙂
Bonjour Sylvain,
Je suis independant en France mais je souhaiterai m’installer a Barcelone. J’aimerai aussi vous contacter pour avoir plus d’infos sur l’administration en espagne.
Pas de souci 😉
Bonjour Sylvain,
Vous avez effectivement l’air de très bien vous y connaitre, vous trouver sur ce site me rassure déjà quant à l’information qu’il me manque!
Voici donc mon cas: je vis à Barcelone depuis 10 mois, ai fait une petite mission en CDD ici de trois mois et ai donc payé des impôts directement pris à la source en Espagne pendant ces trois mois là. Depuis l’arrêt de la mission, je vis sur mes économies et ne paye donc d’impôt nulle part… sauf bien sûr mes impôts en France sur mes revenus 2016 français!; suis-je considérée comme « résidente fiscale » espagnole ou française?? Sans percevoir aucun revenu mais en ayant passé 10 mois en Espagne, suis-je de fait identifiée par l’état espagnol comme résidente fiscale?!
D’autre part, j’ai une adresse en France et me pose la question de devenir freelance en cherchant des projets dans les deux pays; est-ce que ce point de la « résidence fiscale » sur la base de ma situation décrite ci-dessus pourrait poser un éventuel problème à mon adhésion au régime des auto-entrepreneurs en France ou autonomos en Espagne?
Un grand merci par avance de votre aide!
Hola Olga,
Je suis loin d’être un expert sur la question. Par contre, je connais un gestor français installé à Barcelone qui pourra surement vous guider et renseigner sur ce cas pratique 🙂
Je peux vous donner ses coordonnées en privé, si vous voulez.
Bonjour! Merci pour cet article très intéressant!!
Je songe à partir en Australie et en NZ pour plusieurs mois dans chacun des 2 pays, en visa touriste car je n’ai plus l’âge d’obtenir un WHV (sniiif). On me propose un travail en freelance qui me demanderait d’avoir le statut d’auto entrepreneur en France mais que je pourrai techniquement poursuivre une fois sur place, se posait justement la question de la légalité de le faire et de comment percevoir le salaire sur un compte australien ou NZ (car plus rentable pour les 2 parties).
Une idée sur la question??
Merci d’avance!! 😀
Hello,
je ne connais pas la législation néozélandaise. Vérifiez bien les accords entre les deux pays. Pour ma part, il n’y a pas de double imposition entre la France et l’Espagne, mais je doute que cet accord existe entre la France et la Nouvelle Zélande. Si vous partez moins de 6 mois, il n’y a pas de problème normalement. A vérifier néanmoins !
Merci pour votre réponse! Je vais chercher s’il existe un accord, même si je constate déjà que rien que d’ouvrir un compte bancaire en tant que touriste en NZ (max de 3 mois dans chaque pays) ça va pas être simple…
Bonjour tout le monde !
LN, je ne sais pas si tu vas voir mon message mais j’aimerais savoir si tu as eu des réponses à tes questions sur le travail en NZ et Australie ? C’est peut-être stupide mais, si tu es en vacances, personne n’est censé savoir que tu travailles vu que c’est de ton ordinateur, non ?
Vous pensez vraiment qu’être auto-entrepreneur en France est la meilleure solution ? Personne n’a d’exemple pour l’Angleterre ?
Bonne soirée et merci pour vos réponses 🙂