En ce début 2015, j’ai décidé de reprendre ma série d’articles sur mon activité professionnelle (ouais, les bonnes résolutions). Aujourd’hui je vous parle de ma seconde activité, celle de traductrice. On voit de plus en plus de gens avoir recours à Bing et Google Translate, mais je peux vous garantir que c’est tout sauf fiable ! Surtout qu’en allemand le verbe se situe à la fin de la phrase… Je ne vous dis pas le charabia que les moteurs de traduction peuvent parfois produire. C’est souvent drôle, mais rarement juste. Un jour peut-être ce type de logiciels sera capable de remplacer les traducteurs. Pour le moment, je peux vous assurer qu’un bon traducteur est toujours en chair et en os !
Mes langues
Je préfère le dire tout de suite : je ne suis pas traductrice assermentée. Ce qui signifie que je ne suis pas officiellement habilitée à traduire des textes juridiques. Concrètement cela ne m’empêche pas de le faire, à condition bien évidemment de le préciser au client. A vrai dire cela ne me dérange pas du tout puisque je préfère de loin la traduction de textes non-juridiques. Mais parlons d’abord des langues. Un bon traducteur traduit toujours vers sa langue maternelle. Dans mon cas, c’est évidemment de la triche. Je suis bilingue ! Du coup, je traduis de l’allemand vers le français et vice-versa. Comme j’ai également regardé beaucoup (trop) de séries américaines et étudié aux Etats-Unis (journalisme et communication), je traduis régulièrement de l’anglais vers mes deux langues maternelles.

Mes thématiques
Si j’ai choisi une carrière de traductrice freelance, c’est aussi pour avoir accès à une multitude de missions issues de tous les domaines. Par conséquent, je n’ai pas de domaine de spécialité. People, agriculture, mode, marketing ou encore business et psychologie : les thématiques varient et ne se ressemblent pas. Seuls points communs ? Il s’agit la plupart du temps de traduction à destination du web et commanditées par des entreprises. Je ne travaille que très rarement pour des particuliers – pour la simple raison que les entreprises paient mieux ! (Bah oui, c’est important quand on doit payer ses factures à la fin du mois).
Mes tarifs
Parler argent, c’est toujours délicat, surtout quand on freelance et que la concurrence pullule. Il n’empêche que je tiens à faire mon petit speech sur l’influence néfaste du web sur la tarification des traductions. En effet, bien trop de traducteurs absolument non-qualifiés et incompétents basés je ne sais où dans le monde cassent les prix en proposant des traductions à 3 centimes le mot. Souvent il s’agit de personnes qui utilisent Google Translate pour rendre un travail d’une qualité désastreuse. Du coup, il est très difficile pour un vrai traducteur d’imposer des tarifs décents (aux alentours de 10 centimes/mot). Heureusement, un bon nombre de clients est suffisamment censé pour bien vouloir payer un tel tarif. En échange, le travail livré est professionnel, consciencieux et juste. J’essaie de négocier le moins possible mes tarifs, ayant toujours recours au même argument : le travail bien fait se paie.
Pour trouver des missions de traduction je passe généralement par des agences (YouLoveWords, Edit Place, etc.). Sinon, je trouve également des missions via des plateformes de freelances (Hopwork, Freelancer ou Elance) ou grâce à mon réseau professionnel.
Mon site professionnel : BonMot Agency
merci pour cet article très intéressant ::)
Bonsoir Anissa,
Merci pour ton billet complet et intéressant sur ton métier de traductrice.
Est-ce que tu travailles aussi pour YouLoveWords et Edit Place en tant que rédactrice web ? Ces agences m’intéressent.
Merci pour ta réponse.
Je suis toujours en admiration pour les personnes qui savent parler plusieurs langues. Et je crois que le problème de la concurrence déloyale et de mauvaise qualité est malheureusement dans tous les domaines. C’est dommage.
Très juste et applicable à de nombreux domaines. Il y a toujours des gens qui sans compétences casses les prix voir carrément font du gratuit, dans mon secteur créatif c’est un vrai problème !