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Nomad's heart

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Culture

Harcèlement de rue : un homme sur le cul

14 septembre 2015

Chères lectrices, mais aussi chers lecteurs (!!),

Avant tout, je souhaite vous dire que l’article suivant est important, très important. Il vous fera froid dans le dos, il vous laissera songeur, il vous décrochera également un sourire. Mais dans tous les cas, je vous invite à le partager – pour qu’on en finisse avec l’acceptation du harcèlement de rue. Une femme n’est pas une chose, c’est un individu qui se doit d’être respecté. L’histoire suivante, c’est celle d’une femme qui ne s’est pas laissé faire par son agresseur. Bien au contraire, elle lui a donné la leçon de sa vie. Pas de photo ni de vidéo de la scène, j’y ai assisté en direct : C’est l’histoire d’une amie.

Il était minuit passé, je me baladais avec mon amie dans les rues de Barcelone. Arrivée dans ma rue, en plein centre-ville de Barcelone, mon amie s’arrête, puis, effarée se retourne. Un homme vient de lui mettre la main aux fesses. L’espace d’une seconde, elle hésite. Va-t-elle réagir ? Va-t-elle faire comme si de rien n’était ou va-t-elle réagir à cet affront, à ce geste odieux ?

Mon amie est une femme forte, une de celles que l’on respecte. Une de celles qui sait se faire respecter. Non, ce soir elle ne laissera par cet acte immonde impuni. Elle se retourne et interpelle l’homme qui a osé toucher une partie intime de son corps. Il lui répond par un doigt d’honneur, un doigt qui lui fera perdre ce fichu honneur. Ce soir-là, mon amie décidera de répondre à son agresseur.

Furieuse, elle se jette sur lui.

Ah oui, j’oubliais de vous dire que ce soir-là, cet homme, petit, trapu et bedonnant, mais surtout mal élevé, irrespectueux et répugnant a choisi de s’attaquer à une boxeuse thaï professionnelle. C’est ballot, hein ?

Quelques coups de pieds et droites bien placés plus tard, l’homme part en courant, y laissant son t-shirt dont il s’extirpe pour échapper à l’emprise de mon amie. L’homme part en courant, traversant la place devant la Filmothèque de Barcelone, sous le regard ahuri des passants, mais aussi sous les rires, les cris et les applaudissements des témoins. Les prostituées, les macs et les dealers du quartier s’agglutinent autour de nous, félicitent mon amie et n’en reviennent pas. Dans ce coin du Raval (le Pigalle barcelonais), les femmes on a plutôt tendance à les frapper, les insulter et les payer.  C’est si rare une femme qui sache se défende. Trop grand le risque de finir aux urgences. C’est vrai, se dit-on plus tard, une fois rentrées à la maison. Il aurait pu avoir un couteau, un pistolet ou des amis venus en renfort. Mais ce soir-là, c’est mon amie qui avait le dessus – et elle lui a rendu la monnaie de son acte.

J’étais euphorique. En quelque sorte, elle m’avait un peu donné de réconfort, moi qui avais subi plus d’une agression dans les rues de Paris.

Une chose est sûre : Si un jour j’ai une fille, elle fera un sport de combat. Si un jour j’ai un fils, je lui apprendrai le respect et l’amour des femmes.

 Visuel 123rf

 

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Comments

  1. Le Bloc-Notes de Carmen says

    14 septembre 2015 at 11 h 07 min

    Ta copine, quelle classe !

    Répondre
  2. Shermane says

    16 septembre 2015 at 21 h 30 min

    Ce genre d’histoires met du baume au cœur, c’est sûr : vivent ta copine et toi 🙂
    (Dans le genre : https://www.youtube.com/watch?v=czuPvzFCpSQ)

    Mais malgré tout, devoir inscrire ses gamines à un sport de combat pour qu’elles puissent se défendre et non pas forcément parce qu’elles aiment ça, ça prouve que le monde ne tourne pas rond. Ce n’est pas du tout une critique hein, j’avais aussi pensé à ça il y a quelques années et même si je n’ai toujours pas d’enfant, aujourd’hui, je ne pense plus la même chose : pas envie de forcer un gosse à faire du sport, risque que l’enfant soit empoté (l’étant moi-même) et enfin, même un bon combattant ne serait pas forcément de tous les combats.

    Ce qui n’est pas normal, c’est que des hommes, bedonnants ou non, se permettent ce genre de choses et peuvent, dans la plupart des cas, filer tranquillou après avoir copieusement insulté la femme. Comment on fait, quand on n’est pas boxeuse thaï professionnelle, ni même boxeuse thaï, ni même boxeuse ? 🙁

    Répondre
  3. Un passante says

    31 juillet 2017 at 19 h 21 min

    Bonjour Anissa
    Je suis en vacances à Barcelone. Cette après-midi, alors que je me baladais, Carrer de la Industria, toute seule, j’ai subis une agression.

    Je marchais tranquillement, lorsque j’ai sentis une lourdeur sur ma poitrine. Mon sein droit pour être exacte. J’ai alors baissé les yeux et vu une main d’homme posée sur mon sein. Rapidement j’ai ressentis de la douleur. Car comme si ça n’était pas suffisant, la main s’est mise à presser mon sein très fort, comme on presse un citron.

    Sur le coup, hébétée par la chaleur et sans doute un brin naïve, j’ai pensé que mon copain me faisait une blague. Il m’a fallut peut-être 3 bonnes secondes pour réaliser que non. J’ai levé les yeux et j’ai vu le visage d’un illustre inconnu. La vérité c’est qu’un homme d’une trentaine d’années – à vélo – que je n’ai jamais vu de ma vie, est passé à côté de moi, m’a doublé par la droite et a trouvé bon de m’attraper le sein droit. Comme ça. Comme on attrape un légume ou on vole un fruit sur l’étalage d’un marché. Le pire c’est que je suis restée statique. J’ai juste posé la main sur mon sein – et lui a continué sa petite balade à allure quasiment normale. Il s’est juste retourné et m’a fixé une fraction de seconde avec un air presque amusé.

    C’était probablement un des moments les plus étrange de ma vie. Je n’ai pas crié, je n’ai pas non plus eu le réflexe de lui sauter dessus, de le plaquer au sol et de le rouer de coups. J’ai ruminé toute l’après-midi toutes sortes de scénarios comme pour me soulager ou me déculpabiliser de ne pas m’être défendue. J’aurais aimé avoir ce réflexe.

    Voilà comment j’ai atterris ici – en cherchant sur google si d’autres avaient vécu la même chose. Le comportement de ton amie m’a fait du bien. Je sais aussi que ça arrive partout, malheureusement. Mais j’avoue qu’après avoir séjourné notamment en Inde et en Egypte où ce types d’agressions sont tristement fréquentes, je ne m’attendais pas à ce que cela m’arrive ici, à Barcelone, en pleine après-midi.

    Comme certains me l’ont rapidement fait comprendre à l’écoute de ma « mésaventure », c’est anecdotique en comparaison de ce que ça aurait pu être. J’en ai bien conscience. N’empêche, pour moi ça n’est pas anodin. Et ça ne devrait jamais l’être. Et puis il fallait que je fasse quelque chose. Je n’ai pas su réagir sur le coup. Alors à défaut de pouvoir remonter le temps ma réaction sera celle-ci : j’écris un commentaire en remerciement à ton billet. Il va rendre ma soirée moins lourde. Merci à toi, et merci à elle !

    Répondre

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Anissa Filali-Fischer, 32 ans, franco-allemande, vadrouilleuse, nomade dans l'âme, ex-CELSA, traductrice, rédactrice & community manager FREELANCE.

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