On en parle du mois de janvier ? Non mais, parlons-en de ce vilain mois de janvier !
Je n’ai même pas pu me verser le SMIC, tellement les missions se faisaient rares. Ma boite mail restait vide après les fêtes déjà bien calmes sur un plan professionnel. C’est avec peu de conviction que j’appuyais sur la touche F5. Rien à faire, personne ne me contactait… C’était la première fois en un an d’activité que je commençais à sérieusement m’inquiéter. Ma boite allait-elle couler ? Allais-je devoir reprendre un CDD ou CDI ? Travailler au MacDo ? Faire des babysittings pour combler les fins de mois difficiles ? Devrais-je faire des emailings et du phoning (atroce !!) pour tenter de décrocher des missions sous-payées ?
J’avais peur.

Dans mon entourage, même constat. Le mois de janvier était plutôt décevant, pas de clients, pas de budget, le calme plat. A l’inverse, je repensais au mois d’août 2014 qui avait été particulièrement fructueux et chargé. Les périodes d’activité n’étaient probablement pas les mêmes pour les freelances que pour les salariés, même s’il m’est difficile de tirer des conclusions définitives. Le mois de janvier s’est donc écoulé tout doucement. Il ressemblait un peu à un liquide sirupeux et épais s’écoulant au ralenti. C’était inssuportable et inquiétant à la fois ! Je tournais en rond dans ma piaule, relançant des clients qui me promettaient des missions… courant février !
En février, je m’envolais pour la Californie. Alors que j’avais envie de profiter de mes vacances, les clients rescucitaient des morts. Bah voyons, Anissa est en vacances, alors on va lui proposer plein de taff ! Soulagement malgré tout ! Après une traversée du désert, le mois de février m’a permis de plus ou moins rattraper le manque à gagner du mois de janvier. Cela m’a également permis de me rendre compte de l’irrégularité du flux des missions. Il y a des mois où c’est assez constant, d’autres où c’est calme, puis des mois, comme avril où c’est la folie. La semaine passée j’ai décroché deux nouvelles missions et fais plusieurs devis. J’attends également la validation pour une chouette mission de community management pour la fin du mois de mai. Bref, janvier était là pour me donner un petit coup de fouet et me rappeler qu’être freelance était un combat de tous les jours.
Et vous, avez-vous connu des traversées du désert ? Que faites-vous dans ce cas ?
Salut,
J’ai découvert ton blog il y a quelques jours seulement, j’en ai déjà parcouru quelques pages, et je dois dire que j’apprécie tout particulièrement son/ton esprit « aventurier », libre. Et je poste donc aujourd’hui mon premier commentaire, suite à cet article qui m’a semblé être écrit spécialement pour moi !
En effet, alors que l’année 2014 a été plus que fructueuse (de mon point de vue de correctrice free-lance en tout cas) et m’a heureusement permis de mettre un peu d’argent de côté, ce début d’année 2015 tourne au ralenti. Mais je garde le moral, et j’ai décidé de mettre ce temps libre à profit : remise à jour de mon CV laissé de côté depuis quelque temps, et recherche de nouveaux clients. Une certaine routine s’était installée dans ma vie professionnelle ces derniers temps, mais ce « coup dur » me permet de retrouver ce qui m’a fait aimer ce métier : la « non-routine » justement, le fait d’avoir l’assurance que la prochaine « mission » n’aura rien à voir avec la précédente, un besoin de nouveauté, de découverte permanent, l’incertitude du lendemain…
Bref, mon boulot me passionne, et malgré les mauvais jours, rien au monde ne me fera regretter ce choix de vie. J’aime trop le sentiment de liberté qu’il me procure ! Je ne dirais pas qu’être free-lance est « un combat », comme tu l’écris à la fin de ton article, mais plutôt une aventure 😉
je n’ai pas encore eu la chance de connaitre la vie de freelance à plein temps mais je connais quand même les mois calme et les mois qui s’emballe. J’espere que ca sera plus souvent emballé pour nous deux !
Oh oui, il y en a eu des mois calmes et heureusement, ça a toujours été le calme après le grand soleil!
Là, d’ailleurs, avril est un mois trop calme… Mai a intérêt a avoir un bon gros soleil!
Tout pareil que toi : janvier, le calme plat et en avril tout le monde se réveille … ! C’est peut-être qu’on fait le même métier 🙂 Mais c’est un apprentissage, c’est sûr. Vivre avec ses hauts et ses bas, les premières fois, ça surprend !
Je ne suis pas encore free-lance c’est pour mai, mais à mi-temps pour un premier temps.
J’ai connu la traversée du désert lorsque j’avais mon magasin en centre-ville. Un dépôt-vente de puériculture, en station-balnéaire. Le premier hiver a été mortel : passer la journée sans voir 3 péquins, recommencer le lendemain… on a « tenu » 18 mois, mais une chose est (quasi) sûre : je ne supporte pas l’insécurité financière.
Ma nouvelle activité m’épanouit à 200%, mais je ne veux pas lâcher un CDI sur un coup de tête. Pour le moment, je vais déjà passer à mi-temps et voir comment je m’en sors. Mais j’ai bon espoir de pouvoir démissionner pour de bon d’ici 1 an ou 2 🙂